03.4. Identité singulière et multiple.

Le Polyfocus (ill.26) réalisé dans son atelier ne semble pas si multiple qu’il en a à l’air. Gilles barbier se plonge ici au travers de ses divisions dans des identités similaires tendant vers une sorte d’état de déchéance. Un alcoolique, un toxicomane, une sorte de clochard, tous dans un même lieu mais plongés dans des situations de non communication, des situations où l’individu est isolé de façon extrême. Dans un premier temps l’œuvre ressemble un peu a celle de Tony Oursler et au M.P.D.[1] dans le choix des comportements des personnages sauf que le M.P.D. n’est jamais du à des états de toxicomanie ou de prise de substances.

Substances, que l’on verrait ici par la drogue, l’alcool, l’abandons de soi, une sorte de désespérance. Alors où est l’identité multiple ?.

J’y verrais comme une image d’une identité multiple ratée, rongée et en phase de destruction. Ce qu’il y a de commun entre les différentes identités ici, c’est cette déchéance, mais on ne sait quel était leur état précédant cette phase.

On peut voir ici que toute les identités viendront peut-être à disparaître en phase terminal. Ceci nous montre peut-être que si toutes ces identités viennent à « mourir », à disparaître de l’intérieur du corps du sujet, lui aussi est peut-être en phase terminale et va bientôt mourir si aucune de ses identités ne survit.

Il est important de voir ici que la « maltraitance » infligée au corps est plutôt dirigée vers le psychique que vers le corps contrairement à la scène de cannibalisme.

[1] M.P.D. : Multiple Personality Disorder, voir chapitre 04.2 de ce mémoire.

03.4. Identité singulière et multiple. Le

Partager cet article