03. Les simulacres de Gilles Barbier.

03.1. Du simple au double, et un peu plus.

En 1975 Michel Journiac (1935-1995), réalise un travail intitulé L’Inceste, (ill.22) où il fait participer ses parents la mise en scène. L’artiste y interprète plusieurs identités. Sur la même photographie il interprète des frères et sœurs à qui il fait jouer l’inceste en combinant toutes les possibilités de rôles et de combinaisons.

Michel Journiac va travestir aussi ses parents en eux-mêmes, Robert Journiac en Robert Journiac et Renée Journiac en Renée Journiac, il va ainsi les faire devenir des « fictions » à leur tour, devenir clone d’eux-mêmes un peu comme dans le procédé de Gilles Barbier où le clone est un outil à transformation du réel en fiction. On se retrouve avec un Robert Journiac fictif et un Renée Journiac fictif.

On peut penser alors que le double permettrait de transformer le réel en fiction, comme chez Gilles Barbier avec ses clones, mais à la différence que chez Journiac et aussi chez Christian Boltanski, c’est eux même qu’ils transforment en un autre eux-même, car le matériau de base ( leur corps ) est le même que le matériau d’arrivée.

Il n’y a pas de transposition sur « un autre » ( sculpture, photos, image virtuelle ), mais sur lui-même, l’artiste devient lui-même représentation et fait disparaître l’original.

03. Les simulacres de Gilles Barbier. 03.1. Du

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