Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
imultiple
22 septembre 2005

02.2. L’identité en mouvement. De même dans La

02.2.       L’identité en mouvement.

De même dans La Métamorphose[1] de Franz Kafka, à la fin le personnage ne peut regretter sa condition d’humain, car il ne l’est plus et ne peu envisager ce que ce que cela veut dire, il est cette salamandre et évolue dès lors comme tel. Mais cette figure du roman fantastique (ainsi que celle de l’enfant sauvage) ne peut être prise au sérieux insiste Stéphane Ferret[2] car selon lui, on n’échappe pas à son identité spécifique. Cette dernière est notre substance, un homme « A » enfant devenant un homme « A » adulte sont fait de la même substance (l’homme).

Si les têtards se transforment en grenouilles, les carrosses ne se transforment pas en citrouilles.[3]

Il me semble important de conserver en tête que ferret va à l’encontre de Deleuze, et que nous ne sommes pas déterminé par notre capital génétique.

Dans l’histoire de la métamorphose, il s’agit d’un passage d’une substance à une substance différente de l’original. Pour Ferret on ne franchit pas la muraille de son espèce, on peut se prendre pour une salamandre mais on ne peut « être ». Pour Ferret l’identité spécifique, ce qui fait notre espèce est immuable, ce qui fait notre espèce est la substance, les gènes qui la caractérisent, « qui évoluent, mais qui restent les mêmes».

L’homme est le terme regroupant tout les humains, n’avons nous pas aussi une image de l’homme non définie, par la multitude de l’unicité physique de chacun, sauf parfois par la jumélité.

Notre multitude de représentation de l’homme est la preuve d’une sorte de non définition ou d’infinitude de nous même. Nous sommes inscrit dans un devenir constant de nous même, tant par notre corps, notre esprit, notre identité que par nos représentations. Nous sommes par défaut instables.

On tendrait avec les précédents exemples et points de vues vers une identité en devenir, mais cela n’est absolument pas incompatible avec une identité multiple, où chaque identité multiple serait plus ou moins instable. Héraclite nous dit :

On ne peut pas se baigner deux fois dans le même fleuve.

Mais rien ne nous empêche de nous y baigner à plusieurs à différents moments et à différents niveaux, mais selon Héraclite ce n’est effectivement  plus le même fleuve, ce n’est plus le même « y ». Le temps est différent et s’écoule en permanence.


[1] Franz Kafka, La Métamorphose, Paris, Gallimard.

[2] Stéphane Ferret, Identité et diversité, L’identité, GF-Flammarion, Paris, 1998.

[3] Ibid.

Publicité
Commentaires
imultiple
Publicité
Publicité